Conciliateur : la N-VA charge le PS et Vande Lanotte
Johan Vande Lanotte a accepté la mission de “conciliateur” qui lui a été confiée jeudi par le roi, estimant que celle-ci serait peut-être “la plus difficile” de sa carrière. Les autres formations politiques ont accueilli cette mission avec enthousiasme, sauf la N-VA.
L’ancien président du sp.a et ex-vice-Premier ministre Johan Vande Lanotte a accepté la mission de “conciliateur” qui lui a été confiée par le roi. Le ministre d’Etat a souligné qu’il ne s’enfermerait pas dans une “méthode” et un “calendrier”, se refusant à tout commentaire certainement jusqu’au 2 novembre prochain, date à laquelle il fera un “premier rapport” au chef de l’Etat.
Le cdH a été le premier parti à officiellement réagir. Il “se félicite de l’initiative royale et du choix comme conciliateur d’une personne de qualité et de confiance telle que Johan Vande Lanotte, qui aura pour objectif de mener sa mission à bien”, dit le communiqué laconique des Humanistes. Le CD&V quant à lui dit espérer que cette mission de conciliation permettra une percée dans les négociations entre les sept partis qui négociaient jusqu’à présent.
Le PS se tient à disposition
Le PS a déclaré qu’il souhaitait le succès de la mission confiée à Johan Vande Lanotte “destinée, en autres, à ramener la confiance entre les sept partenaires”. Il a ajouté qu’il se tenait à la disposition du conciliateur pour reprendre rapidement et de manière constructive les discussions.
Ecolo voit à travers Vande Lanotte “un gage de réussite”
Les écologistes francophones ont salué jeudi la désignation par le Roi de l’ancien ministre socialiste flamand Johan Vande Lanotte comme conciliateur. “Ecolo salue le choix de Johan Vande Lanotte dont l’expérience et le respect des francophones est un gage de réussite dans une mission de conciliation”, a indiqué le parti dans un communiqué.
La N-VA critique
Le son de cloche est, par contre, sensiblement différent dans les rangs de la N-VA. Les nationalistes flamands ont réagi très durement, en début de soirée, au fait que Johan Vande Lanotte ait été chargé d’une mission de conciliation. “Nous constatons que Johan Vande Lanotte a été désigné après que le président du PS Elio Di Rupo a été reçu pendant trois heures. Nous n’avons été consultés à aucun moment du processus, ni par le Palais ni par un des partis concernés. Nous avons appris la désignation de Johan Vande Lanotte par la presse”, a précisé Jan Jambon qui s’est dit surpris par cette méthode.
La N-VA a aussi manifesté son mécontentement devant le fait que le Roi s’en tient toujours à la formule à sept (N-VA, PS, CD&V, sp.a, cdH, Ecolo et Groen!). “Cette formule nous a conduits à un blocage”, a indiqué Jan Jambon. La N-VA a en effet déjà plusieurs fois laissé entendre qu’elle verrait d’un bon oeil l’arrivée des libéraux.
“Tout est fini si le PS ne bouge pas”
Le parti est aussi pessimiste sur la position des socialistes francophones. “Le vrai problème est que le PS a peur de l’autonomie fiscale pour les entités fédérées. Pour le PS, la réforme ne peut rien coûter à la Wallonie, il faut un refinancement de Bruxelles et du gouvernement fédéral. Dans un tel scénario il est clair que c’est la Flandre qui recevra la note. Nous savons donc où se trouve le noeud, mais nous n’avons reçu aucun signe qu’on veuille y changer quelque chose”, a encore ajouté Jan Jambon.
La N-VA veut toutefois laisser une chance à Johan Vande Lanotte. “Nous voulons donner une chance à chacun. Mais nous avons pris nos responsabilité et nous avons cherché le compromis. Pour nous tout est fini si le PS ne change pas de position”, a conclu le chef de groupe N-VA à la Chambre.
Source : RTLINFO.BE