Le TAK sabote le conseil communal de Rhodes parce que Flamands et francophones s’y étaient entendus
Cela devient une triste habitude à Rhodes-Saint-Genèse. Le TAK, taal aktie komitee, un groupe d’extrémistes flamingants agissant violemment contre la “francisation de la périphérie bruxelloise”, a perturbé le conseil communal de la commune à facilités. Et pour cause, si deux listes, l’une flamande, l’autre francophone, s’y opposent aux élections, ils venaient de décider ensemble d’imprimer les convocations dans chaque langue…
Une séance du conseil communal de la commune à facilités se déroulait lundi soir. On devait y décider des modalités d’envoi des convocations pour les élections du 14 octobre. Francophones et néerlandophones venaient de décider de les imprimer dans les deux langues quand des membres du TAK ont une nouvelle fois perturbé la séance. Les manifestants ont tenté de repeindre la façade de l’hôtel de ville (en recouvrant les mots écrits en français sur les plaques) et une vingtaine de militants présents dans la salle du conseil ont été évacués par la police.
Frédéric Delfosse et Benjamin Vankelst attendaient les réactions politiques à la sortie du conseil communal, qui débutait à 20h00, pour RTL-TVI et nous rapportent ces informations. Jan Reynaers (sp.a), 10ème sur la liste “Respect”, la liste flamande décriée ce lundi même pour accueillir un ex-politicien d’extrême-droite, a réagi à chaud. Il a vertement critiqué le TAK, qui dessert les Flamands à Rhodes plus qu’il ne les sert.
Même pas un mois depuis la dernière perturbation
Une scène qui donne une impression de déjà vu. Le 24 août dernier, ces mêmes personnes avaient également été sorties par la police. Ils protestaient à l’époque contre la décision de ne pas accueillir le départ du Gordel, la manifestation cycliste politique flamande qui symbolisait la demande de scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. BHV ayant été scindé, la commune n’avait pas vu l’intérêt d’y organiser la manifestation.
A noter que décision du conseil communal intervient une semaine seulement après l’envoi demandé par Geert Bourgeois, le ministre nationaliste flamand, de convocations électorales en néerlandais dans les six communes à facilité.
Source : RTLINFO.BE