Une dizaine de jeunes interrompent une séance au Sénat : ils seront poursuivis
Une dizaine de jeunes ont provoqué une interruption de séance jeudi au Sénat après avoir lancé dans l’hémicycle des tracts annonçant la mise en location du parlement, alors que le premier ministre Yves Leterme se trouvait à la tribune, répondant à une question. Ils ont été arrêtés et leurs agissements feront l’objet d’une plainte au pénal.
Une dizaine d’étudiants ont provoqué une interruption de séance en début d’après-midi après avoir lancé dans l’hémicycle, alors que le premier ministre démissionnaire Yves Leterme se trouvait à la tribune, des tracts annonçant la mise en location du parlement. Les manifestants ont été interpellés aussitôt par la police militaire. Le Sénat a repris ses activités après cinq minutes d’interruption décrétée par le président de l’assemblée.
Celui-ci a pleine compétence pour exécuter l’article 90 du règlement du Sénat selon lequel “toute personne qui trouble l’ordre ou qui donne des marques d’approbation ou d’improbation dans les tribunes en est immédiatement expulsée” et “est traduite sans délai, s’il y a lieu, devant l’autorité compétente”. La constitution de partie civile pourrait toutefois faire l’objet d’un débat au Bureau du Sénat.
Le parlement à louer
Dans leurs pamphlets, les militants ont fait valoir, arguant du fait que le gouvernement n’avait toujours pas été formé neuf mois après les élections, qu’ils se voyaient contraints de “licencier” les parlementaires et, dans la foulée, de récupérer jeudi “à minuit” le parlement, en leur qualité de citoyens belges propriétaires de droit du palais de la nation.
Les contestataires seront poursuivis
Sur ordre du président, les jeunes contestataires ont été enfermés dans le local de prise d’images de la Haute assemblée jusqu’à 19h30, lorsqu’ils ont été emmenés par la police. Le président du Sénat Danny Pieters a annoncé le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile. “Les personnes qui ont perturbé le cours normal des travaux du parlement seront poursuivies avec constitution de partie civile par le Sénat”, a annoncé en séance Danny Pieters. “Je prends l’affaire très au sérieux”, a-t-il précisé en quittant l’hémicycle.
Une réaction “disproportionnée” pour une sénatrice Ecolo
“Il s’agit d’une réaction disproportionnée”, a réagi la sénatrice Zakia Khattabi, ces jeunes faisant preuve de “sens politique et de civisme”. La parlementaire écologiste s’est vu refuser par le président de l’assemblée le droit d’entrer en contact avec les manifestants enfermés au Sénat.
Source : RTLINFO.BE