Un an sans gouvernement : le bilan
C’était il y a un an, jour pour jour. L’Open VLD, par la voix d’Alexander de Croo, retirait sa confiance à l’équipe d’Yves Leterme. Les libéraux flamands reprochaient l’absence de consensus sur BHV. Un an plus tard, rien a changé. Au contraire, les désaccords se multiplient.
BHV. Ces trois lettres sont explosives. Depuis le début des années 2000, ce dossier épineux paralyse notre royaume : la scission de l’arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Sorti, il a été rapidement remis au frigo par Guy Verhofstadt, Yves Leterme et Herman Van Rompuy. Ce dossier exaspère particulièrement un jeune président de parti, Alexander De Croo. Il y a un an, jour pour jour, le président de l’Open Vld ne veut plus que BHV bloque ainsi le pays. « Je n’ai pas vraiment vu une volonté pour aboutir à une solution avant 2011. Et je n’ai vraiment pas envie que l’on soit paralysé par le problème de BHV », avait-il affirmé le 22 avril 2010. En faisant chuter le gouvernement, son souhait est de faire accélérer le traitement de ce dossier, le régler une fois pour toute et se concentrer sur les problèmes socio-économiques.
De la médiation à la clarification
D’informateur en pré-formateur après les élections, un constat s’impose quatre mois plus tard : il n’y a pas grand-chose de neuf pour BHV. Quand on visionne les reportages télévisés diffusés l’été dernier, une phrase revient régulièrement : « Il faut encore préciser le sort délicat de BHV. » En octobre, les parlementaires fraîchement élus retrouvent leurs places dans les hémicycles. BHV est alors passé de la médiation à la clarification. « Bart De Wever doit notamment mettre ce dossier BHV sur la table de la clarification », indiquait Frédéric Delfosse le 12 octobre 2010 dans le Journal de RTL TVi. A défaut d’éclaircir le ciel sombre des négociations, cette clarification complique encore un peu plus le dossier.
Du frigo au congélateur
Sous la neige, BHV est concilié. L’année 2010 est alors terminée. 2011 est largement entamée quand ce dossier est à peine négocié. « Tous les éléments sont là. Il faut maintenant arbitrer et équilibrer. On sait que l’on n’est pas dans cette phase-là aujourd’hui », soulignait Frédéric Delfosse le 9 mars dernier.
365 jours plus tard, BHV, qu’Alexander De Croo voulait réchauffer définitivement, est passé du réfrigérateur au congélateur, un environnement beaucoup plus hostile à tout espoir de solution.
Source : RTLINFO.BE