Coût de la note De Wever pour les Wallons: 92 ou 498 millions ?
Le conciliateur Johan Vande Lanotte a débuté ses travaux vendredi après-midi. Le socialiste flamand a eu quelques entrevues. Quant à Bart De Wever, il a été empêché pour “raison familiale”. Mais le conciliateur a relancé l’invitation pour ce week-end. Les deux hommes devraient se rencontrer sur fond de guerre des chiffres. En effet, Frank Vandenbroucke (sp.a) a calculé que le coût de la note De Wever pour les Wallons serait 5 fois plus important que prévu.
Le conciliateur royal Johan Vande Lanotte poursuit ce dimanche la mission que le roi lui a confiée. Il doit rencontrer ce week-end le président de la N-VA Bart de Wever et la présidente de son propre parti, Caroline Gennez (sp.a.). On ignore cependant où et quand ces rencontres doivent avoir lieu. Le timing de M. Vande Lanotte prévoit qu’il rencontre les sept présidents de parti qui négocient la réforme de l’Etat, avant lundi soir. Vendredi, M. Vande Lanotte s’était déjà entretenu avec les présidents du CD&V Wouter Beke et du parti socialiste Elio Di Rupo. Lundi, ce sont les président de Groen! , Wouter Van Besien, et d’Ecolo, Jean-Michel Javaux, ainsi que la présidente du cdH, Joëlle Milquet, qui s’entretiendront avec le conciliateur royal. Toutes ces entrevues se déroulent dans la plus stricte discrétion. Il n’est pas non plus exclu que M. Vande Lanotte voie d’autres personnes d’ici lundi soir afin de pouvoir chiffrer les différents modèles d’adaptation de la loi de financement.
Mais De Wever a déjà décliné l’invitation …
Bart De Wever avait décliné l’invitation de Johan Vande Lanotte dès hier vendredi pour “raisons familiales”. Une attitude qui peut sans doute se traduire comme un geste de mécontentement de la part du président de la N-VA. Parti qui, rappelons-le, ne cesse d’émettre des critiques quant à la nomination du socialiste flamand pour cette mission royale.
Guerre des chiffres autour de la loi de financement
La proposition de la N-VA relative à la révision de la loi de financement coûterait chaque année 498 millions d’euros à la Wallonie tandis que la Flandre et Bruxelles gagneraient respectivement 389 et 110 millions d’euros, a déclaré samedi Frank Vandenbroucke (sp.a) au Tijd et à la VRT. Selon la note De Wever, la Flandre gagnerait 5 millions d’euros en cas de transfert partiel de l’impôt des personnes physiques et Bruxelles 80 millions tandis que la Wallonie perdrait 92 millions.
Selon le socialiste flamand Frank Vandenbroucke, une erreur de calcul a été commise car on doit tenir compte lors d’un transfert de l’impôt des personnes physiques des différences dans les taux moyens d’imposition entre les régions. Les revenus étant en moyenne plus élevés en Flandre qu’en Wallonie, on paye de ce fait plus d’impôts au nord qu’au sud du pays. Il faut donc tenir compte de cette réalité si on veut transférer une partie de l’impôt des personnes physiques vers les régions, poursuit Frank Vandenbroucke.
Le sénateur craint également que la facture soit extrêmement lourde pour le gouvernement fédéral car celui-ci devrait couvrir les pertes comme l’a promis la N-VA. La N-VA conteste les chiffres et l’analyse de Frank Vandenbroucke.
Bureau du Plan et Banque Nationale: quel rôle ?
Cela a été annoncé en même temps que sa mission: Johan Vande Lanotte effectuera sa mission en collaboration (pour le financement de l’Etat et des entités fédérées) avec la Banque Nationale et le Bureau du Plan. Ces deux institutions constituent un outil essentiel pour l’expertise économique à court et long terme.
Mais quelles sont leurs rôles mutuels ? “La Banque Nationale de Belgique se distingue des autres banques centrales dans la mesure où nous avons été amenés à établir des statistiques qui ne sont pas habituellement confiées aux banques centrales”, a expliqué Philippe Quintin, responsable de la communication de la Banque Nationale.
Le Bureau du Plan examine ces mêmes données mais à plus long terme. Ces deux institutions qui se complètent offrent un outil impartial pour analyser les différents modèles de répartition du financement entre les régions et l’Etat fédéral.
Source : RTLINFO.BE