Pourquoi l’UF n’a pas fait le plein de voix francophones
Les scores additionnés des listes francophones des 6 communes (Canton de Rhode) y révèlent un potentiel électoral qui tourne autour des 22 000 électeurs, selon Jean Faniel du Crisp. A la chambre, plus de 22 000 voix de ces communes se sont portées sur des listes francophones. Par contre à l’élection du parlement flamand, l’UF n’a récolté dans ces mêmes communes que 15 000 voix sur un total de 35 000 voix, il y a donc deux fois plus de francophones dans les communes sans facilités du Brabant flamand!
Ou sont passés les 7000 voix francophones des six, sans doute sur les listes Groen, SP.A et VLD principalement. “Cela peut vouloir dire , analyse Jean Faniel, que les francophones des six préfèrent d’abord voter en fonction de leurs affinités politiques. ils sont attirés en plus grand nombre par un vote idéologique (une liste homogène francophone) quand ils votent pour la Chambre, que par un vote communautaire ( une liste d’union francophone hétérogène) lorsqu’ils élisent un député au Parlement flamand.
Le vote francophone pur serait donc moins attractif que le vote idéologique. Au parlement flamand cet électeur pouvait se dire que l’UF aurait de toute façon un élu et que son vote à lui ne changerait rien !” Un effet démobilisateur qui failli couter l’unique siège UF. Autres explications avancées par le politologue, la certitude que l’unique député francophone, à l’image des conseillers provinciaux du Brabant flamand ou communaux, hors communes à facilités, ne participeront jamais au pouvoir en Flandre “un vote symbolique peut devenir lassant, à la longue…”Certains francophones ont voulu contrer la NV-A en votant flamand. “Enfin l’hypothèse de la normalisation, nous vivons en Flandre, la page de la sixième réforme de l’État est tournée, il valait mieux élire nos parlementaires régionaux. “Si on se place dans ce schéma là, l’UF va voir ses électeurs disparaitre comme à Fourons.
Source : Carrefour / M…Belgique 20 juin 2014