Réglementation linguistique “ridicule” à la SNCB : Kaïs l’a apprise à ses dépens
Loin des soucis communautaires, Kaïs veut profiter de son expérience dans un train à l’arrêt en gare de Hal pour mettre en lumière une réglementation linguistique “ridicule” qui prévaut dans les trains de la SNCB: au micro, l’accompagnateur de train est tenu de s’exprimer uniquement dans la langue de l’endroit où se trouve le train, ceci même si la plupart des passagers parlent l’autre langue.
“La loi est mal faite. Même en territoire néerlandophone, les passagers ont le droit de savoir ce qui est en train de leur arriver.” Voici la conclusion que Kaïs, l’un des passagers d’un train Mons – Bruxelles de lundi dernier, tire de l’histoire qu’il a partagée à notre rédaction via la page Alertez-nous. Bloqué, comme les autres voyageurs, dans son train en gare de Hal, il n’a pas pu connaître les raisons de l’arrêt, le chef de bord s’adressant au micro à eux en néerlandais, alors que le train venait de Wallonie. Explications.
La SNCB s’explique
Contactée par la rédaction de RTL info, Nathalie Pierard, porte-parole de la SNCB, nous a apporté quelques précisions sur cette réglementation linguistique. “Effectivement, quand l’accompagnateur de train s’adresse aux passagers dans le micro, il est tenu de parler la langue utilisée où le train s’est arrêté. Il peut et doit s’exprimer dans les deux langues uniquement lorsqu’il est à Bruxelles ou dans l’une des communes à facilités linguistiques.”
En ce qui concerne la perte de brevet avancée par le chef de bord s’il articulait quelques mots en français dans une gare néerlandophone, Nathalie Pierard a voulu tempérer: “Si par le plus grand des hasards, le chef de bord s’exprime au micro en français à Hal par exemple, pas question de lui retirer son brevet”, avant de rappeler que, par contre, l’accompagnateur de train, lorsqu’il était en contact direct avec les voyageurs, donc hors micro, pouvait s’exprimer dans la langue qu’il souhaite, que ce soit à bord du train ou en dehors.
Un problème aussi pour les néerlandophones
Kaïs est outré par cette règlementation qui estime que les événements ont fait de bon nombre de passagers des “otages linguistiques”. Et de conclure: “Je me plains aujourd’hui en tant que francophone, mais je me porte également messager pour tous les néerlandophones à qui cela a pu arriver en gare dite ‘francophone’ !
Source : RTLINFO.BE